Le service Pédagogie et Digital Learning du GNFA a participé à la conception et au déploiement d'un outil innovant basé sur la ludo-pédagogie. Embarquez dans une enquête au côté du célèbre Sherlock Holmes, pour vous confronter à… la recherche de panne.
Non, le célèbre personnage sorti de l’imagination d’Arthur Conan Doyle n’a pas soudainement pris vie pour relancer sa carrière au sein du GNFA. Pourtant, si vous êtes un apprenant, vous pourriez bien être amené à croiser Sherlock Holmes et son compère, le Docteur Watson, au gré de votre parcours d’apprentissage ou de montée en compétences.
Quel rapport entre l’univers de la formation continue ou en alternance dans les métiers de l’automobile et le monde souvent sombre et inquiétant du héros britannique ? Aucun a priori. Mais c’était sans compter la créativité du service Pédagogie et Digital Learning du GNFA, avec le concours de Succubus, et sa volonté d’actionner le levier de la ludo-pédagogie.
La ludo-pédagogie, qu’est-ce que c’est ?

La ludo-pédagogie est une approche éducative qui intègre des éléments de jeu dans le processus d’apprentissage. Elle vise à rendre l’acquisition de connaissances et de compétences plus engageante et interactive. Dans le domaine de la formation continue et de la formation en alternance, la ludo-pédagogie se révèle un outil précieux pour stimuler l’enthousiasme des apprenants adultes. En utilisant des jeux, des simulations, des activités de groupe et des technologies interactives, les formateurs peuvent créer des environnements d’apprentissage dynamiques qui favorisent la réflexion, la résolution de problèmes et l’application pratique des connaissances.
Cette approche contribue à rendre la formation plus attrayante et à améliorer son efficacité. Elle renforce l’implication des apprenants et facilite la transition entre la théorie et la mise en pratique. Elle favorise également le développement de compétences transversales essentielles telles que la collaboration, la créativité et la prise de décision, qui sont cruciales dans le contexte professionnel en constante évolution. En somme, la ludo-pédagogie offre une approche plus complète pour optimiser l’apprentissage continu et l’acquisition de compétences professionnelles tout au long d’une carrière.
Apprendre en s’amusant

Partant de ce postulat, les équipes de Mélanie Théry, Responsable du service Pédagogie et Digital Learning, sont parvenues à concevoir et déployer un learning-game, la Méthode Sherlock, pour le compte du PIA (Plan d’Investissement pour l’Avenir) Compétences numériques. « Ce projet, soutenu par un consentium dont l’ANFA et la Caisse des Dépôts font partie, a nécessité huit mois de travail répartis entre conception et réalisation« , précise Florian Robert, Chef de Projet Digital Learning.
Il s’agit d’une introduction au parcours Garage connecté, pensée pour être utilisée en salle ou en distanciel. Les apprenants se retrouvent immergés dans une enquête du célèbre Sherlock Holmes, et sont plongés dans la formation sans même s’en rendre compte, happés par l’environnement très ludique. « L’enjeu de ce module est d’expérimenter cinq grandes caractéristiques de la démarche de la recherche de panne de manière amusante et en utilisant la pédagogie par analogie« , ajoute Florian Robert.
« Dès le démarrage, nous nous étions fixé plusieurs objectifs bien spécifiques. Tout d’abord, nous souhaitions décentrer le storytelling du sujet principal sans pour autant perdre le fil de l’objectif pédagogique. Dans la méthode de résolution des pannes, la solution ne se trouve pas systématiquement sous le capot, il faut donc, au-delà d’une expertise technique, savoir aborder chaque panne comme un Sherlock Holmes le ferait pour une enquête. Le storytelling était tout trouvé mais il fallait s’assurer que l’apprenant ne se laisse pas happer par le jeu au détriment du message et de la méthode de résolution que nous souhaitions qu’il intègre à ses pratiques », complète Mélanie Théry.
Sortir du giron professionnel
Ou comment apprendre sans en avoir l’air. Pour parvenir à l’aboutissement et à la réussite de ce projet d’envergure, l’implication des équipes a été totale. « Le plus compliqué, ça a été d’écrire le scénario. Une fois que la thématique Sherlock a été choisie, il fallait créer toute l’histoire », résume notre Chef de Projet Digital Learning. Les idées ont cheminé et mûri, la mise en forme a été progressive, pour finalement que le projet prenne vie et fasse l’unanimité. « Nous sommes partis délibérément sur un environnement totalement décentré de ce à quoi les apprenants peuvent être habitués dans leur environnement professionnel classique. L’objectif était de sortir du métier pour acquérir la méthode de résolution sans partir de l’expertise. La thématique arrive vraiment en conclusion du learning-game, lorsqu’on fait la comparaison entre l’enquête policière et les caractéristiques d’une recherche de panne », explique Florian Robert.
« L’environnement de jeu devait permettre à ceux qui en ont l’habitude de retrouver les codes dont ils sont friands sans pour autant exclure ceux qui n’en ont jamais fait l’expérience, précise la Responsable du Service Pédagogie & Digital Learning du GNFA. L’équipe a, ici aussi, mis beaucoup d’attention pour que les éléments de guidance, les récapitulatifs et autres aides contextuelles puissent être activés au bon moment et pour ceux qui en avaient besoin ».
« Le résultat est à la hauteur de l'investissement »

Pour un rendu final très abouti, alors que le défi était de taille ! « Les écueils des learning-game sont nombreux : scénarios trop compliqués ou trop longs qui entraînent un taux d’abandon important, graphismes pas assez soignés ou au contraire trop mis en avant au détriment du scénario, storytelling trop éloigné ou ne permettant pas de raccrocher l’apprenant à l’objectif pédagogique initial, … Dans la Méthode Sherlock, l’équipe a veillé en permanence à se prémunir de chacun de ces risques et le résultat est à la hauteur de l’investissement », se réjouit Mélanie Théry.
Les retours ont été à ce point positifs que l’ANFA souhaite pouvoir l’exploiter et le déployer au-delà du PIA pour lequel il a été initialement conçu. La Méthode Sherlock a justement été pensée pour être autonome et réutilisable. Le GNFA devrait également décliner cette création interne sur d’autres projets.
« Au sein du service Pédagogie & Digital Learning, l’équipe a systématiquement à cœur d’être fière de chacune de ses productions, quels que soient leur sujet, leur niveau de réalisation ou d’ambition pédagogique. C’est le cas, bien plus encore de la Méthode Sherlock », conclut Mélanie Théry.
GNFA, former pour transformer